De l'autosurveillance collective en milieu fédéré

Dans les réflexions sur la surveillance, notamment la surveillance généralisée, il revient souvent la question d’un de ses effets : l’autocensure. Soumis au regard constant ou même simplement à la crainte de ce regard, on en vient à modifier nos comportements, nos paroles, nos actes voire nos pensées de peur d’attirer sur nous les foudres du pouvoir scrutateur et inquisiteur. C’est un phénomène bien connu, théorisé et même observé. C’est un phénomène dévastateur auquel les français ont été peu confrontés ces dernières décennies et pourtant, il va nécessairement émerger du vote à l’Assemblée nationale de la mise en place de « boîtes noires » dans les réseaux des opérateurs et hébergeurs sur Internet.