Le premier site bloqué en France l'est-il encore ?

Ces derniers mois, on a beaucoup parlé du blocage administratif, prévu d’abord dans la loi LOPPSI en 2011 puis dans la loi « anti-terrorisme » de 2014. Il existe en France un autre moyen d’imposer à un fournisseur d’accès à Internet (FAI) de bloquer l’accès à des sites : la voie judiciaire. Revenons sur le premier cas de ce type de blocage.

Internet, un espace totalement surveillé ?

Article publié dans le numéro 7 du bimestriel d’information locale La Trousse Corrézienne.

Dans le dernier numéro de La Trousse, il était question du fonctionnement d’HADOPI, l’usine à gaz qui traque les pirates s’échangeant des films et de la musique sur Internet. À la base de la procédure, une société privée sonde les réseaux d’échanges « pair à pair » (P2P) et relève les adresses, les fameuses adresses « IP » qui servent plus ou moins de plaques d’immatriculation sur les autoroutes de l’information. Ces adresses sont indispensables dans le fonctionnement d’Internet. C’est une trace qu’on laisse nécessairement dans son sillage. Une trace parmi d’autres. Une trace qu’on peut escamoter.

HADOPI, Comment ça marche (pas)

Article publié dans le numéro 6 du bimestriel d’information locale La Trousse Corrézienne.

Il est environ 19h et je rentre du boulot quand je reçois un coup de fil de la part d’un des rédacteurs de La Trousse.

  • “Oui, Julien ? Je suis un peu emmerdé, tu peux peut-être m’aider ?”
  • “Dis toujours, qu’est ce qu’il se passe ?”
  • “Je sais pas comment ça se fait, je pensais faire attention, je comprends pas trop … j’ai reçu un courrier de l’HADOPI me disant que j’avais téléchargé un film et que je risquais de la prison et une grosse amende.”
  • “Ok ok, je vois. Laisse moi t’expliquer.”

La même mésaventure est sans doute arrivée à plusieurs d’entre vous, qui me lisez. Alors, voyons ensemble comment fonctionne cette fameuse HADOPI.

Censure administrative des sites pour lutter contre la prostitution, l'Assemblée vote contre

Dans mon dernier article j’indiquais que le gouvernement était une vraie girouette sur le sujet de la censure administrative des sites. Tantôt contre quand il s’agissait de la LOPPSI et de la pédopornographie en ligne, tantôt pour dans le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme. Et bien, vendredi 12 juin, le gouvernement a émis un avis défavorable sur l’extension du blocage administratif aux sites dans le cadre de la lutte contre la prostitution.

Retour de la censure administrative des sites : lutte contre la prostitution

En Mars 2015, j’écrivais un article de décryptage à propos des premiers cas de censure administrative de sites Internet. Il s’agissait à ce moment-là de l’application du décret 2015-125 paru en février. Le décret portait alors sur les « sites provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie et des sites diffusant des images et représentations de mineurs à caractère pornographique ». À l’époque, on avait donc l’OCLCTIC qui avait transmis une liste de sites à quelques FAI (seulement les plus gros) afin que ceux-ci en empêchent l’accès aux abonnés.

Premier cas de censure administrative de sites « terroristes » : analyse à chaud

Je viens de tomber sur un tweet de David Thomson, journaliste à RFI et auteur d’un livre sur les français jihadistes. Ce tweet est pour moi le premier signalement de la mise en œuvre de la censure administrative de la loi « anti-terrorisme » (sic) de M. Cazeneuve combattue et dénoncée par de nombreuses organisations parmi lesquelles La Quadrature du net et la Fédération FDN. Mais cette censure, elle marche comment ?